• Comment font ces gens ?

    Comment font ces gens ?

     

     

     

     


    Oui, je me pose la question... Comment font ces gens ?

    Comment font ces gens qui, chaque jour, confrontés à la maladie d'un proche ou pire d'un enfant,
    trouvent la force de continuer ? 

    Comment font ces gens qui, chaque jour confrontés aux douleurs, aux souffrances physiques et
    psychologiques des malades, arrivent à passer outre afin de poser les actes nécessaires ? 

    Comment font ces gens pour avoir le courage parallèlement de vivre leur vie ? 

    Comment font ces gens pour toujours renouveler la force qui les animent ?

    Inlassablement arriver à soutenir, à soigner, à tout donner...

    Tout donner de leur amour, de leur courage, de leur force et de leur temps à l'autre... 

    Tenir le coup fièrement, relever la tête face à l'ignoble adversité...

    Garder le cap malgré l'évidente fin qui pourtant touche tout le monde un jour...


    Comment trouver cette force en moi afin de continuer ?
    Trouver la force de ne pas craquer, de ne pas me liquéfier, de ne pas me laisser submerger,
    ne pas me faire engloutir, de ne pas tout simplement disparaître sous le poids de la tâche à
    remettre mille fois sur cet ouvrage qu'est la vie... 

    Je ne me plains pas, d'autres vivent des situations bien pire et le pire est partout !
    Je ne me plains pas, car ici le plus à plaindre c'est Papa...

    Mais lui ne s'en fait pas, il reste philosophe, trouve qu'il assez, et bien, vécu.
    Il dit qu'il ne souffre pas - du moins le cache-t-il plutôt bien - qu'il faut laisser aller les choses
    et les accepter.
    Il dit avec le plus grand calme qu'il a atteint l'âge de s'éteindre !

    Si je fais de mon mieux pour faire bonne figure devant lui, il en va tout autrement au plus profond de moi.
    Je reste réaliste, je comprends ses positions (d'ailleurs je pense qu'à sa place, il y a longtemps que j'aurai
    voulu partir)
    Je sais que toute vie à une fin et qu'il n'y a nulle aide de s'y accrocher désespérément.
    J'ai du mal à l'accepter car j'ai failli si souvent le perdre des trois dernières années que je garde toujours
    un espoir fou caché dans un coin de mon coeur.

    Je sais néanmoins que le moment venu, même s'il est attendu - presque prévu - viendra pourtant me surprendre.
    Que l'épée de Damoclès, suspendue au dessus de son pauvre corps meurtri, finira par s'abattre.
    Ce qui me fait le plus peur, c'est la vague dévastatrice et horrible qui se profile maintenant...


    Je sais que je dois m'y préparer mais je l'ai déjà fait tant de fois que je crains à l'inefficacité de cette préparation... 

    Regarder les choses en face, je crois que je vais le faire un jour après l'autre, je vais essayer d'arrêter de penser
    au lendemain et même aux heures suivantes pour profiter de chaque moment positif.

    Je crois que c'est la seule façon d'agir pour moi pour arriver à faire comme tous ces gens !

     

    Bye


  • Commentaires

    11
    Samedi 23 Novembre 2013 à 10:47

    Merci à toi Mamalilou, voir le côté positif partout est une grande leçon à suivre !!!
    Bisous

    10
    Vendredi 18 Octobre 2013 à 04:44

    on ne sait pas avant de rencontrer un de ces moments de vie, quelles sont nos ressources

    un truc que je me dis toujours: si je suis là, c'est que j'ai survécu à tout, si les autres sont là, c'est qu'ils ont survécu à tout, et ça, ça mérite du respect et de la confiance encore; nous sommes toujours à la hauteur des challenges qui se présentent, et même ce qu'on veut nous faire considérer comme échec ou que l'on ressent comme une douleur, présente son lot d'apprentissages, de leçons, et donc de réussite... et puisqu'on est encore là après... c'est qu'on a survécu encore... et on transmet les fruits des apprentissages aux suivants... 

    merci pour ce partage précieux

    doux bisous à toi

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    9
    Yentl Profil de Yentl
    Mardi 20 Août 2013 à 21:32

    Comme je te l'ai dit sur FB, je te souhaite tout le bonheur du monde pour aujourd'hui comme pour demain... ♫
    Marie

    8
    marie maria
    Samedi 17 Août 2013 à 11:09

    Comment on fait !!! vivre au jour le jour ne ou esseyer de ne pas trop penser !!!j'ai vécu dur dur perdre son pap et puis sa maman ,son mari ,et mon beau fils enfin mon fils  jouer le jeux !!!!! voilà ♥♥

    ,

    7
    Yentl Profil de Yentl
    Samedi 17 Août 2013 à 08:27

    @ Claire : Salut ma Belle, ton message me touche évidemment, je sais que tout ce que tu dis est la vérité et ma façon à moi d'essayer de rester sereine est justement de coucher ces mots sur la toile.
    Je garde bonne figure devant lui, même si j'ai vraiment peur (surtout de la façon dont c'est annoncé plus que de l'issue) car je sais qu'il a bien vécu et je ne veux surtout plusle voir souffrir.
    Je respecte ses choix et les comprends, je ferais de même dans sa situation et à cet âge, il a bien mérité de partir dignement.
    Je t'envoie un mail pour t'expliquer les détails du verdict de la visite chez la chirurgienne, le toubib repasse mardi, nous aurons donc l'occasion de discuter ouvertement tous les trois de la suite à donner ou de l'attente fatale...
    Je t'embrasse très fort, et n'hésiterai pas à te téléphoner ! 

    6
    Vendredi 16 Août 2013 à 23:06

    Je sais combien il est difficile de vivre ces moments et comme Béatrice je ne peux que te soutenir moralement.

    Tu fais de ton mieux et plus encore, mais tu ne peux pas empêcher les choses de vie de poursuivre leur chemin, c'est ainsi, même si c'est douloureux.

    J'ai comme tout le monde vécu ces moments où la vie de ceux que l'on aime et que l'on chérit se retire doucement. Il y a eu l'époque où je n'arrivais pas à comprendre pourquoi cela m'arrivait à moi, et je craignais sans cesse le moment redoutable. J'essayais de me préparer sans pour autant y parvenir. Puis petit à petit, j'ai appris à "lâcher prise" face à ce qui est inévitable. Je me souviens qu'une seule parole de ma grand mère, m'a fait comprendre qu'elle avait décidé de partir vers ailleurs, je me suis préparée à son départ, car je savais que quoique nous fassions nous ne pourrions pas l'empêcher, je me suis dit que c'était son moment et qu'il fallait respecter cela. Quand elle est partie, j'étais sereine et même si la tristesse était en moi profonde et douloureuse, j'ai finalement accepté car je la savais délivrée.

    Quand mon grand frère est parti alors qu'il n'avait que 56 ans, je m'étais aussi préparée, car je savais qu'il ne serait pas vainqueur contre la maladie qu'il combattait, je l'ai su très vite après que le diagnostic avait été posé, près de 3 ans avant que cela n'arrive. Alors j'ai fait en sorte de mettre à profit tous les moments possibles pour partager et quand il est parti vers ailleurs, j'avais cette sérénité qui m'a permis d'accepter.

     

    Je sais que tout cela n'est que paroles, et que chacun réagit différemment face aux évènements qu'il doit affronter. Mais tu es forte, que tu aies peur je le comprends, mais je sais aussi que tu sauras traverser cette épreuve.

    Si tu as besoin de parler, tu connais mon numéro de portable, tu me sonnes et je te rappelle sans problème.

    Je t'envoie mes meilleures pensées et crois bien que je suis de tout coeur avec toi.

    Gros bisous

     

    5
    Yentl Profil de Yentl
    Vendredi 16 Août 2013 à 13:49

    @ Douscratch : C'est vrai que ta fille a eu énormément de courage et c'est admirable, comme tu le dis les âges ne sont pas comparables, je fais de mon mieux pour que les jours de Papa restent ensoleillés, et on verra après...
    Gros bisous et encore merci

    4
    Douscratch
    Jeudi 15 Août 2013 à 12:07

    Les "gens" pour la plupart font comme toi : ils angoissent , redoutent le moment qui arrivera de toute façon , et vivent avec cette menace qui ne cesse de les obséder , de jour comme de nuit , même souvent dans les rêves . Ton papa imite ma mère : à 96 ans , pas malade mais fatiguée de vivre , elle a cessé de s'alimenter et s'est endormie définitivement deux mois après ... Ce fut un soulagement pour elle comme pour nous parce que nous ne pouvions rien faire , et la voir dépérir de jour en jour devenait difficile à supporter . En revanche , pour ma fille , ce fut autre chose : je l'ai vue souffrir , maigrir , pleurer ( avec moi ! ) , mais à aucun moment , elle n'a "décroché" ; d'elle émerge une volonté forcenée de vivre , de profiter de tout , d'aimer . Je l'ai admirée pendant cette année où tout pouvait arriver . Bien sûr , l'âge n'est pas le même et ton papa est clairvoyant : tu dois l'aider à supporter cette fin de vie sans lui montrer ce que tu ressens vraiment ; après , tu pourras pleurer ...

    3
    Yentl Profil de Yentl
    Mercredi 14 Août 2013 à 22:55

    Merci vous deux, ce blog étant aussi un journal intime même si public, j'ai ressenti de m'y épancher...
    Ca me fait du bien d'exprimer par des écrits ce que je ne peux exprimer en paroles.
    Je sais que vous êtes là pour me lire et ça me fait du bien...
    Bisous

    2
    Mercredi 14 Août 2013 à 22:49

    Tout le monde est condamné à passer par là, dans les deux cas...

    Il a beaucoup de courage ton papa et tu dois trouver le moyen d'en avoir aussi, en tout cas je te le souhaite...

    1
    Mercredi 14 Août 2013 à 22:45

    Sincèrement, je pense que "tous ces gens" comme tu le dis sont comme toi. Ils donnent l'impression de tenir le coup et d'assurer dans l'adversité juste parce qu'ils n'ont pas le choix. Mais dans le fond, ils ne le vivent pas mieux que toi. Personne n'est préparé à ça. Personne ne s'y prépare parce que c'est impossible. C'est comme dans beaucoup de situations, on fait ce qu'on peut, comme on peut, le mieux qu'on peut. Je suppose que comme toi, ils angoissent de voir le pire arriver inévitablement et qu'ils ne savent pas non plus comment ils réagiront... parce qu'ils n'ont pas envie non plus que ça se produise.

    Même si je ne suis pas dans ton cas, je te comprends... je sais exactement ce que tu ressens et, crois-moi, ce ne sont pas des paroles en l'air. Malheureusement, je ne sais pas non plus comment il faut faire... même si j'espère avoir du temps encore devant moi... Je ne peux te conseiller, juste te lire, te parler, t'écouter mais, rien de plus, hélas. Etre là, simplement, humainement mais tout aussi impuissante que toi.

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